La scène commence au Qatar, dans un désert peuplé d'indigènes inoffensifs et d'une base américaine plein de GI et autres héros en puissance. La menace est là, nouvelles armes, piratage informatique, ennemis omniprésents. Des sujets d'une actualité saisissante, vous ne trouvez pas ?

Effectivement, si on peut qualifier ce film de quelque chose, c'est d'être tout sauf vintage. Exit les années 80, les robots-jouets et l'ambiance techno-friendly d'usage à cette époque. En réalité, les robots n'ont que peu d'importance dans le dernier film de Michael Bay. D'ailleurs, on peut dire ce que l'on veut sur la réalisation technique, mais l'esthétique est moche, surfaite, bruyante et même fouillie. Amateur de vrais robots à l'ancienne, passez votre chemin.

Le focus se fait autour de l'insipide adolescent Samuel Witwicky. Un jeune homme un peu perdu qui va vite se sentir à l'aise dans son rôle de sauveur de l'humanité. Son dicton : "sans sacrifice, point de victoire !". Eh bien, en voilà un proverbe explicite, qui résume parfaitement l'esprit du film.

L'armée de terre recrute… tel aurait pu être le slogan de cette superproduction militariste qu'est Transformers. Michael Bay, auteur d'Armageddon et Pearl Harbor, remet donc le couvert à la sauce 2007 avec comme un arrière goût de guerre en Irak et de combat entre le bien et le mal. Miam !

Et pourquoi donc je vous bassine avec ce navet dont enfin plus personne ne parle ? Pour vous inciter à regarder un autre film que Stéphane m'a fait découvrir. Short circuit est l'exact contraire de Transformers. Effet spéciaux supra cheap, acteurs principaux incarnés par un robot et quelques pacifistes, et une morale parfaitement anti-militariste. J'adore la confrontation entre l'univers nerd et hippie dans une ambiance année 80. Que celui qui n'a jamais rêvé de vivre avec un robot dans une communauté de beatnik me jette la pierre. Tout compte fait, je sens la lapidation en règle, je sais pas pourquoi.


Short Circuit - John Badham - 1986