mercredi 23 avril 2008

Que peut-on manger pour 8 euros dans le 8ème

Vraisemblablement pas grand chose vu cet article : http://www.bakchich.info/article3427.html sur l'excellent Bakchich.info.

Je ne sais pas d'où ils tiennent cette information ma foi fort cocasse, mais il faut reconnaître que le Kebab de chez Layal à 7 euros avec boisson mais sans frite - et avec le minimum de sauce blanche syndical - tous les midis, ça doit devenir rasoir. D'ailleurs depuis que nous travaillons à Evry, j'apprécie le rapport qualité/prix de mon döner derrière la gare Bras de Fer, place du commandant Charcot, à côté de l'allée du pourquoi pas. 5 euros avec frite et boisson. Ils nous ont repérés direct avec nos gueules de start-upeurs : ils ont assimilés nos habitudes alimentaires au bout de la première commande. Dès la troisième, nous avions le droit à un "comme d'habitude ?". J'adore.

Intéressant, non ?

samedi 10 novembre 2007

Le mardi c'est laverie

"Qui n'a pas perdu quelques heures de sa pauvre vie dans une laverie, ne peut dire avoir vraiment vécu." Tel serait ma leçon de vie si je devais enseigner quelque chose aux générations futures.

Car point d'humanité à la waschmaschine, si ce n'est quelques hypocrites bonjour/au revoir histoire de nous faire croire que nous ne sommes pas des animaux.

Mesdames messiers, bienvenue dans l'antre de toutes les mesquineries, où n'importe quelle sainte nitouche sortie de je ne sais quelle usine à cul-béni lance des regards plus noirs qu'un chat auquel on aurait ôté ses croquettes.

Nous pourrions penser qu'habitant le 8ème arrondissement de Paris, la laverie-réalité en serait changé. Certes oui, nous évitons les mamas chargé du linge de leurs 15 enfants et les crevards qui dorment sous les néons. Mais en échange, nous héritons de spécimens tout aussi extravagants. Vraiment.

Mais avant tout un bref état des lieux. Après deux ou trois mois de pourrissements textiles dans un coin exigu de notre appartement, le constat est accablant. Plus un slip à se mettre et les autres puent ignoblement. C'est mardi, l'heure de la laverie.

Le moment est à choisir minutieusement mais pas trop. Car les théories se transforment souvent en immense fiasco. Ceci dit, si vous n'êtes pas très sport, s'y rendre pendant des matchs de coupe du monde de football ou de rugby reste une valeur sûre. Hors grand évènement de beauferie nationale et si on a le malheur de compter parmi les actifs, on n'a pas vraiment le choix. Mais éviter le week-end semble tout de même être un choix rudement judicieux.

A l'arrivée, c'est souvent le drame. Plus de machine ou alors seulement la 18. "Celle qui marche mal, met deux heures à se faire, et qu'on réserve aux touristes". Tout le monde est à cran. "Vous attendez depuis longtemps ?", "Oui depuis une heure, ces abrutis squattent 8 machines à 4". Ah ? Mais qui est assez stupide pour laver 3 slips dans 20 litres d'eau et 100 grammes de poudre senteur soude ? Nos amis du Qatar, prisonniers d'une curieuse religion liberticide leur interdisant de laver leur linge à l'hôtel.

Attendre 2h30 à la laverie en patientant devant des hublots contenant un calbut et une paire de chaussette nike, franchement, c'est mon kif. D'ailleurs c'est le cas de pas mal de personne apparemment, car ce jour là, nous étions nombreux sous le scintillement des 40 néons.

La magie comportementale peut enfin opérer. Toutes les entourloupes imaginables pour piquer la machine du voisin parti faire de la monnaie. Les nouveaux arrivants squattant devant une machine bientôt cuite et auxquels il faut patiemment expliquer que tu attends depuis une heure et que ça ne va pas le faire. Les nanas complètement psychotiques qui occupent les surfaces disponibles au-dessus des hublots pour plier leur linge et ne supportant pas que tu bouges leur petite culotte pour mettre de la soude à la lavande dans ton compartiment à détergent.

Pourtant tout avait été si bien calibré ! On met le linge, le programme B, et on revient dans une heure, le temps d'une pizza Pino. Mais non. Le sort en a voulu autrement. Une machine qui se libère toutes les demi-heures et le même cirque pour le séchage. Le tout accompagné de grand soufflement, regards froids, messes basses et débuts d'ulcères grandissants.

Ainsi, le mardi à la laverie, on prend conscience de pleins de choses sur la psychologie humaine à l'échelle de madame Michu. On cherche d'abord un consensus, et on finit comme les autres : aigris, hargneux, maudissant son voisin comme un ennemi de toujours. Une grande leçon de vie, presque aussi bien que vivre dans une unité de construction à Bron. Mais ça, c'est une autre histoire.

Zut et flûte ! Je me suis encore fait doubler.

dimanche 13 mai 2007

Bienvenue chez les bourges

C’est la mode, et j’y succombe. Beaucoup de jeune gens parlent de leur « quartier populaire » sur leur blog. On y apprend pêle-mêle leur bon plan, leur sortie, leur vie sociale palpitante.

Mon « quartier populaire » à moi, c’est le huitième arrondissement de Paris. Et quel quartier !

Loic Le Meur et Thierry Ardisson y siègent, croisant Gérard Lenorman et Didier Barbelivien à la sortie des urnes. Un quartier à 75% à droite toute, à l’image des plus de 65 ans, et de notre formidable député de la quatrième circonscription, Pierre Lellouche, plus sarkozyste que l’original.

Résultats des présidentielles 2007 dans le huitième arrondissement de Paris

Pas étonnant alors d’y voir le siège de l’UMP rue la Boétie, en face des anciens locaux des Echos. A la Madeleine, Hédiard et Fauchon nourrissent nos rentiers qui se lèvent tard. Un peu plus à l’ouest, en remontant le Faubourg Saint Honoré, les voitures de police s’entassent place de Beauvau, condamnant une partie des trottoirs par des barrières et des gardes se relayant en continu pour assurer la sécurité des puissants.

Au nord, c’est le quartier des ambassades et des banques, puis le parc Monceau, un beau parc qui sent le crottin de cheval. Au sud, les Champs-Elysées ruinent des touristes consentants, quelques russkov parvenus et émirs accompagnés de fantomatiques femmes en voile noir.

Saint Philippe du Roule et Georges V en semaine, c’est le bal des costards pressés. 20 minutes chronos pour engouffrer un sandwich végétarien à 10 euros. Le week end, seule la messe du dimanche déplace nos familles nombreuses aux pullovers sur les épaules.

Le huitième, c’est les riches au pluriel. Rentiers, banquiers, carriéristes, s’y côtoient dans une ambiance « café à 6 euros ». Une formidable mixité sociale de droite en somme.

Tout ceci, vous imaginez, est drôlement émoustillant à vivre au quotidien. C’est pourquoi, pour vous chers lecteurs, j’ouvre une nouvelle section sur ce blog, la chronique du huitième. Enjoy.

samedi 14 octobre 2006

On ne dit pas lol

Mais certains font plus que l'écrire, le dire, l'afficher, ils ont font leur fond de commerce.

on ne dit pas lol

A quand la brasserie "ROTFL" et l'hôtel "DANS TON CUL" ?

Les bourgeois sont de dangereux espions

Si vous avez l’occasion de flâner de temps à autre dans les galeries marchandes des Champs Elysées, avez-vous été assez observateur pour remarquer qu’elles abritent une bonne dizaine de boutique d’espionnage ?

Entre peaux d’animaux morts, costards à une brique et mobilier rococo, vous pourrez également acquérir de magnifiques tenues de poulet, faux pétards et autres gadgets tout aussi exaltants.

Allez comprendre…

La question est : qui est assez canaillou pour acheter ces objets de bons goûts, et comment font les proprios de ces boutiques pour survivre économiquement dans les locaux commerciaux les plus prisés de Paris. Ich will eine réponse !

Espion es-tu là ?
Espion es-tu là ?
                 

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