Des contraintes pas communes, j'en ai déjà eu. Mais des comme ça, rarement. Je dois, avant vendredi, finir un site en xhtml strict avec des pages générées en PHP. Jusque là, rien de compliqué. Sauf que voilà : mon cher professeur tient absolument à ce que j'utilise Image Ready pour générer le CSS et Dreamweaver pour l'intégration du PHP.

Performance, rapidité, productivité, par palette de 798 kilo-octets.
Pour commencer, il se trouve qu'Image Ready m'a généré 10 images pour un template tout simple, au lieu de 5 dans ma version presque pas optimisée. Les gifs sont complètement dégueux, un truc à te faire bondir n'importe quel infographiste scrupuleux, avec un entrelacement de pixels qui double la taille de mes images. Pour finir, Le CSS généré fait 180 lignes, contre 60 lignes après une heure de débogage.

Ravensburger, partenaire d'Image Ready.
C'est qu'il ne se contente pas de faire un énorme CSS avec des tas de choses inutiles, il construit ça n'importe comment. Il découpe ton bousin en petits bouts, et il les assemble en position absolue, comme un puzzle. Chaque tout petit bout à droit à ses 5 lignes de codes CSS avec les coordonnées x/y histoire de bien coller tout ça contre un bord en haut à gauche. Aucunes des subtilités de bases du CSS n’est utilisées de sorte qu’il n’y ai aucun intérêt à l’utiliser. Les tableaux, dans ce cas présents, sont autrement plus pratiques et légers !

Adeptes du référencement, au revoir !
Certes, ceci est paramétrable, mais dans le soucis de faire tout cela vite (argument qui m’a été avancé lors de la présentation du logiciel), je me suis rapidement retrouvée avec des noms de feuille html, images et ID qui ressemblait en gros à ceci :
  • #maquette_de_base_copie_5_copie_ 2_08,
  • maquette_de_base_copie_5_copie_ 2_5.gif,
  • maquette_de_base_copie_5_copie_ 2.html,
superbe !

Aussi absurde qu’un poisson sans bicyclette.
Le plus amusant c’est que le CSS est tout simplement… inutilisable. Qu’est-ce que j’en ai à faire de DIV en position absolue contenant des images. Mais diable où puis-je glisser mes pamphlets dans tout cet embrouillamini. Oui, c’est cela, nous devons à présent enlever chacune des images pour les réinsérer en tant que background dans la feuille de style. Décidément, ce logiciel défie outrageusement le modèle logique du cerveau de mon père.

Au final, combien d’heures perdues ? Je ne sais guère. Mais, j’avoue devant vous, j’ai feint à ma mission. Je ne me suis point résolue à utiliser Dreamweaver pour la génération automatique de mon PHP. Faut pas déconner non plus.

chat rasé
Il a utilisé Image Ready en 1978, il raconte...