Souvenez-vous, je vous avais assommé l’année dernière avec mes 49 critiques de flims, volume 1, volume 2, et volume 3. Puisque personne ne s’est vraiment plaint, j’ai décidé de récidiver et vous propose pour ce début d'année 2008 non pas 49, mais 52 mini-critiques, sur le même principe. Moins de bouses visionnées par rapport à 2006, une carte Gaumont fièrement rentabilisée, ça va, j’ai assuré. Je reprendrais bien du rabe de ce délicieux tiramisu au Cognac pour me récompenser.

Je suis une légende -- Francis Lawrence -- 7/10
Frimeur - Une histoire de vampire parfois drôle, souvent terrifiante, qui aurait mérité une fin moins mystico-chrétienne et un vrai parti pris sur l'esthétique, tantôt onirique, tantôt m'as-tu-vu.

La Nuit nous appartient -- James Gray -- 8,5/10
Cornélien - Règlement de comptes entre mafieux russes et une famille de flics condamnée d'avance. Sincère, psychologique, dramatique, touchant et vif à la fois.

L'Homme sans âge -- Francis Ford Coppola -- 8,5/10
Enivrant - Les délires de notre ami Coppola sont rarement très cartésiens, mais il en émane souvent une atmosphère aussi troublante que fascinante. On ne comprend pas tout, mais le charme agît.

American Gangster -- Ridley Scott -- 9/10
Poignant - Portraits croisés entre un trafiquant de drogue hors norme et un flic perfectionniste. Au-delà de l'aspect biographique parfaitement exécuté, c'est aussi l'histoire de la brigade des stups de NYC qui est dépeinte ici, sous fond de guerre au Vietnam et scandale judiciaire. Sans compromis.

Les Promesses de l'ombre -- David Cronenberg -- 7,5/10
Anecdotique - Un sympathique film sur la mafia russe qui n'arrive pas à se hisser au niveau auquel nous a habitué David Cronenberg, sans être nul pour autant.

Le Rêve de Cassandre -- Woody Allen -- 9/10
Tragi-comique - Deux frères paumés bourrés de vilains défauts se mettent dans la panade et s'enfoncent... jusqu'au bout. On les plaint, mais on en rit aussi, grâce à quelques ressorts bien sentis, tout en finesse. C'est tout le talent Woody Allen, n'est-ce pas ?

Le Dernier gang -- Ariel Zeitoun -- 7,5/10
Banlieusard - Librement inspiré de l'histoire du gang des postiches, le Dernier Gang arrive à nous surprendre par le jeu des acteurs, l'atmosphère de la bande, et nous replonge au cœur des années 80, dans le Paris des petits voyous devenus grands.

L'Etrange Noël de M. Jack (3D) -- Henry Selick -- 2/10
Cul-cul - Les lunettes 3D ne peuvent pas métamorphoser ce sommet de mièvrerie à la musique assourdissante et pauvre au possible. L'esthétique graphique est pourtant si incroyable... Mais c'est quoi exactement son problème à Tim Burton ?

Paranoid Park -- Gus Van Sant -- 8/10
Distancié - Dans la lignée de "Elephant", mais nettement plus réussi. Une fresque sur l'adolescence américaine, tendre et dure à la fois. Sans manichéisme.

Michael Clayton -- Tony Gilroy -- 9/10
Responsable - A propos la responsabilité individuelle. Engagé, subtil, psychologique, à ne pas rater.

Lagerfeld Confidentiel -- Rodolphe Marconi -- 8/10
Libre - Un documentaire sur Karl Lagerfeld. Il en dégage un vent de liberté atypique, une bouffée d'oxygène, bien au-delà de la caricature habituellement desservie sur le milieu de la mode. Contient d’intéressants propos sur les processus de création et des monologues amusants.

L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford -- Andrew Dominik -- 7,5/10
Légendaire - Un western sensible qui pose diverses questions sur la médiatisation, le mythe et la trahison, mais qui traîne un peu des pieds. Malgré que je n’aie pas réussi à complètement accrocher, il faut reconnaître au film une esthétique intéressante.

Un jour sur Terre -- Alastair Fothergill -- 4/10
Cosmétique - Quelques scènes animalières dont il faut admettre qu'elles émeuvent par leur beauté, mais un enrobage écolo-démonstratif bien lourd, à mille lieux de Microcosmos.

7h58 ce samedi-là -- Sidney Lumet -- 9/10
Désespéré - Une sordide histoire de pognon, de famille et de braquage, au sommet du tragique. La misère humaine, sans exagération, mépris pour la vie, violence presque ordinaire. Remuant.

99 F -- De Jan Kounen -- 8/10
Vendeur - Une comédie française assez efficace qui dresse un cruel portrait du milieu de la pub, et c'est tant mieux. Même si la fin est un peu lourdingue, le tout se tient, fait rire, et remet en question de façon légère les principes de la société de consommation.

Shoot'Em Up -- Michael Davis -- 6,5/10
Végétarien - Cela aurait pu être un film sympa si l'action était un peu mieux utilisée, et les gags un peu plus drôles. Certaines scènes arrivent à divertir malgré tout. Pourquoi végétarien ? A vous de découvrir...

28 semaines plus tard -- Juan Carlos Fresnadillo -- 7/10
Horrifique - Des zombies, du suspens, des sursauts. Ça fout les jetons mais ça n'en fait pas un film inoubliable pour autant. La preuve, je ne me souviens pas de grand-chose, sauf le poids de la culpabilité qui accable un des personnages, là où sincèrement, je ne sais pas qui d’entre-nous aurait agît différemment.

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