lundi 17 septembre 2007

FĂŞte de l'huma 2007

Week-end de folklore prolo sous fond de lutte des classes Ă  La Courneuve dans le neuf-trois.

Bienvenue dans l'univers des blagues Pif Poche
Bienvenue dans l'univers des blagues Pif Poche

Niveau politique, le thème était clairement orienté autour de la refonte de la gauche, avec quelques contre-messages alternatifs un peu plus conservateurs. Eh oui, difficile de lâcher la communist touch, son héritage russkov, vietkong, cubain, chintok (hum) et les fameuses valises de Georges et Liliane... En bref, tout ce qui fait du PCF une source inépuisable de moquerie, mais aussi son histoire.

Le Che s'invite au grand Rex
Le Che s'invite au grand Rex

La deuxième thématique particulièrement présente durant la fête tourne autour de la vie en banlieue parisienne. De la revalorisation du 9.3. à l'exhibition des différents succès électoraux - il faut l'avouer bien plus nombreux en région parisienne que partout ailleurs - c'est à mon sens un vrai art de vivre banlieusard qui était revendiqué au sein du parc de La Courneuve. Enfin, les morts étaient venus en force durant la fête de l'humanité 2007. Le Che et Guy Moquet, plus présents que jamais, étaient partout montrés en exemple.

A la frite Ă  la moule !
A la frite Ă  la moule !

Au niveau de la graille, beaucoup de merguez, beaucoup de frites et beaucoup de binouzes... Mais aussi quelques spécialités régionales appétissantes et un max d'escargot et de moules en barquette. Dans le "village du monde", il y avait quelques bons plats à tester si l'on se fie aux émanations d'épices. Et bien sûr, quelques palettes de petites bibines et autres liqueurs aux reflets dorés étaient présentes pour nous aider à digérer l'ensemble. Mais je regrette tellement de ne pas avoir pu goûter au sorbet coco traditionnel !

Frédéric Monino, François Laizeau, Lionel Suarez et Olivier Kerourio
Ah ! La trompette dans le jazz... (je l'ai déjà faite je crois)

Mais pourquoi pensez-vous que les jeunes de moins de 20 ans se précipitent en masse dans ce drôle de petit village aux noms de rues saugrenus ? (Mention spéciale pour l'avenue Yasser Arafat) Pour les concerts évidement. Niveau musique, il se côtoie le pire comme le meilleur. Luke, le petit groupe aux accents de Noir Désir, déclame les paroles les plus creuses jamais entendues. Mais les concerts de Jazz se laissaient écouter, du moins ce que j'en ai entendu. Le jazz band constitué de Frédéric Monino, François Laizeau, Lionel Suarez et Olivier Kerourio nous a sciés. Une bonne découverte.

Iggy Pop à la fête de l'humanité 2007, La Courneuve, France
A poil ! A poil !

Quant au concert d'Iggy Pop, ce fut très amusant de voir ce monstre de 60 bougies s'exhiber sur scène. Mais ce fut aussi court qu'intense : une heure, tout au plus. La masse de gens venue de toutes parts, dans les 90 000 personnes, était tout aussi impressionnante, et leur degré d'alcoolémie à la hauteur du reste. Les agoraphobes ont en pris pour 20 piges.


Les rockeurs et le tri sélectif, c'est un peu comme Bush et l'écologie.

En fin de soirée, on pouvait apprécier l'ambiance déchèterie, le village ayant été ravagé par quelques centaines de milliers de bipèdes en folie. Poubelles éclatées, piétinées, des litres de pisses réparties sur les banderoles, cette fois-ci se sont les maniaques de la propreté à qui nous prescrivons 10 ans de psychothérapie.
Coco spirit et junk life mĂŞme combat ?

jeudi 7 juin 2007

Génération Y, le cauchemar des RH

En cherchant de l’info sur les X et Y, je suis tombée sur plusieurs sites de ressources humaines faisant état du « problème » des Y. J’ai ri tellement je me suis reconnue dans leurs descriptions.

Commençons par Benjamin Chaminade. Il définit l’entrée des Y dans le monde du travail en 7 points. Deux extraits :
    La fin des réunions : Ecrire un email est déjà trop long, […]. Impatients dans leur langage, ils n’attendent pas un changement lent et régulier mais instantané ! Une réunion sera considérée comme improductive si elle dure plus de 15 minutes. « Quoi ? Encore une réunion aujourd’hui ? Pourtant nous nous sommes vus à la machine à café ce matin ! »

    La fin des questions : Mettons cela sur le compte de l’arrogance de la jeunesse mais il devient difficile d’avoir une oreille attentive tant ils sont sûrs d’avoir déjà la réponse. En réalité, il y a de fortes chances qu’ils aient effectivement la réponse. Une newsgroup, un forum ou un tchat online aura suffi. « Non boss, je ne suis pas d’accord, selon l’étude de l’ADEME, que j’ai trouvée sur le forum cyberacteur, l’électricité est le moyen de chauffage le plus polluant ! »

J’ai beaucoup aimé également les inquiétudes des rédacteurs de cadresonline.com. :
    Et bien entendu, la culture et les comportements de ces jeunes déroutent les recruteurs et dérangent les DRH. Un malaise profond et mal vécu par nombre de professionnels des ressources humaines, qui tentent, tant bien que mal de s'adapter.

Quant Ă  la toile des recruteurs, mĂŞme combat :
    Bref, la génération Y désire des conditions de travail sur mesure : horaires flexibles, formation continue, année sabbatique, congés familiaux, garderie en milieu de travail, liberté et, surtout, autonomie. Demander autant, ça ne s’est jamais vu.

Encore un extrait d’un manager offusqué :
    Ce ne sont plus aux jeunes diplômés de devoir faire leurs preuves mais aux managers ! Par exemple, les premiers à souffrir en ce moment sont les cabinets d’audit qui ont poussés à l’extrême le système « presse citron » faisant l’apologie du stress, des délais de réaction instantanés et des horaires de travail à rallonge.

Mais encore :
    L’importance de ces critères a évolué. Si les jeunes diplômés veulent gagner de l’argent, ils attendent d’abord de s’épanouir. L’enrichissement n’est plus la première motivation comme il a pu l’être dans les années 80. Cette demande d’épanouissement demande aux managers d’être plus cool et de guider plus que de contrôler pour alléger le système hiérarchique.

Mais rassurons nos recruteurs. Les Y sont dit également plus autonome et plus prompt à travailler en équipe. Habitué dès leur plus jeune à âge à utiliser un ordinateur et les outils de communication, ils sont rapides, efficaces, et s’adaptent très facilement aux nouveaux outils.

(la suite dans un prochain billet...)

lundi 4 juin 2007

Génération X, génération Y

Parmi les tentatives de classification des être humains, il en est une que je reconnais bien sympathique, c’est la classification par génération.

Elle va dans le sens de la fracture culturelle, qui peu à peu supplante (ou complète) le concept de fracture sociale et de luttes des classes (sociales).

Les baby-boomers, ça, vous connaissez. D'après nombre de sociologues, ils mettent la société au dessus de tout. Ainsi pour nos cinquantenaires, Le bonheur s’atteindrait par le travail et la réussite sociale, mettant l'accomplissement de soi au second plan.

Mais que savez-vous des générations X et Y ?

Génération X, idéal spatial, désillusions et cynisme.

Selon Wikipedia, il s’agirait des occidentaux nés entre 1961 et 1981, mais certains s’accordent pour dire qu’en France ce serait entre 1964 et 1977 ou entre 1961 et 1978 (rien est clair pour la classification française).

Enfants, ils avaient la tête dans les étoiles. La révolution manquée de 1968 a fait d’eux des apolitiques convaincus, bien plus préoccupés par la conquête de l’espace et le progrès des sciences et des techniques.

Philippe Katerine, digne représentant des X, est l’auteur d’une chanson qui résume bien l’état d’esprit des jeunes garçons de l’époque.



A la télévision, ils ne juraient que par Albator, Capitain Flamme et Ulysse 31. Adolescent, la conscience d’être une génération minoritaire, écrasée par les baby-boomers, inhibe toute forme de révolte constructive. Touchés de plein fouet par le chômage, le SIDA, les rêves d’enfants s’envolent, l’esprit punk se généralise. No futur et tout l’toutim, qui n’aboutiront qu’à quelques échauffourrées et un sentiment d’être exclus d’avantage.

Adulte, le X est un être désabusé. Il ne croit pas en grand chose, ce sent désespérément nul et prie pour qu’il ne lui arrive rien de pire.

A partir de 1978, arrivent les Y, la génération p’tit con.

L’i grecque, c’est le p’tit frère ou la p’tite sœur du X. Face au complexe d’infériorité du frangin, il affiche une arrogance folle. Déjà, ils ont la chance d’être plus nombreux et profitent du débroussaillage des X. Ils ne croient en rien, même à 8 ans. Ils tiennent tête, se moquent des adultes, sont canaillous comme pas deux.

Pour moi, c’est la génération South Park. On peut se moquer de tout, dans l’excès et avec la ferme intention de ne s’attacher qu’à une seule idéologie, celle de n’en avoir aucune. Dérision est le maître mot de cette génération nourrie aux mangas débiles dont ils reconnaissent aisément leurs bêtises avec une franchise et un recul à faire trembler les X. Le cynisme dépressif des X se fait alors surpasser par tant de désinvolture tranquille.

Alors les vieux, prêt à affronter la génération Y ? Que peut-on espérer de cette génération de cancrelats ? La suite bientôt sur ce blog...

vendredi 4 mai 2007

Mais qui va voter Sarkozy en masse ?

L’excellent Big Bang Blog a fait une découverte des plus intéressantes. Sur toutes les tranches d’âge analysées, seul les + de 65 ans votent majoritairement Sarkozy.

Observez-bien ce tableau. Autant les moins de 65 ans tout âge confondu sont relativement uniformes quand à leur intention de vote, autant les seniors sont net et précis quant à leur choix.

les 65 ans et plus votent majoritairement Sarkozy

Mais qui sont les seniors et pourquoi votent-ils Sarkozy ?

Si on écoute les lieux communs, les gens qui votent à droite seraient entre autre des ex-soixante-huitards enrichis et revanchards, ou autrement dis, les premiers baby-boomers. Là, cette théorie ne tient pas. Les 18-25 de 1968 sont contenus dans les 50-64 ans de 2007.

Ils avaient donc entre 26 et 66 ans en 1968. Tout au mieux, ils faisaient partis des ouvriers en grève, mais il y a fort à parier qu’ils votaient déjà à droite. Peut être faisaient-ils donc déjà parti de la vieille France, celle qui ne voulait pas que les choses changent, et qui balisait sévère face une jeunesse en effectif renforcé. Car d’une part, le baby-boom a fait exploser les chiffres de natalité, mais en plus de cela, les générations antérieures avaient décrus suite à la guerre de 39-45.

Théoriquement, ils ne sont donc pas très nombreux. C’est le fait que leur vote soit à ce point orienté qui fait que la France bascule à droite.

Plus étonnant encore, c’est la seule génération qui a vécu l’occupation en France, la guerre à domicile. Pourquoi choisir alors un candidat qui visiblement a tendance à polémiquer et semble avoir envie d’en découdre assez régulièrement ?

Moins étonnant par contre, notez que ce sont les retraités qui finalement appellent à "travailler plus pour gagner plus". Cette situation est particulièrement ironique, ce sont ceux qui ne travaillent plus ou qui n'ont jamais travaillé qui veulent que la France travaille d'avantage !

Quelques pistes pourraient nous aider à comprendre ce comportement. D’abord et toujours, le thème de l’insécurité, mais peut être aussi que les seniors ont d’avantage d’argent et de biens (je ne pense pas). Peut être pensent-t-ils qu’avec le père Nico, tout ceci restera leur et qu’avec la môme Royal, les chars russes rentreront dans Paris pour leur prendre leurs biens. Ou peut être parce qu'ils estiment qu'ils ont souffert en travaillant dans des métiers bien aliénants, et que finalement, ça nous fera pas de mal de subir le même sort.

A vrai dire je ne sais pas bien, mes deux grands-pères ne sont pas représentatifs et votent Royal.

Vote réac’ ? Vote individualiste ? Vote de peur ? Ou vote très mûrement réfléchi avec tout un tas de tenants et aboutissants ? N’allez pas me faire croire tout de même que tous les + de 65 ans sont des experts en économie et qu’ils ont pris leur décision après avoir analysé très précisément toutes les propositions, les jugeant plus raisonnables pour venir à bout de la dette. Cette théorie ne tient pas, il n’y a pas plus d’experts chez les seniors que chez les jeunes.

Quelque soit la réponse (et je vous invite à en débattre), une chose est sûre, certains thèmes visent clairement à séduire cet électorat stratégique pour la victoire.

Oui, comme vous, j’ai été étonné de voir débarquer tout d’un coup une mesure du camarade Sarko pour renforcer la recherche sur Alzheimer. La cause est noble, les raisons sont par contre plus suspectes. Il en va de même pour les droits de succession, la revalorisation des petites retraites et autres appels du pied en direction de nos anciens.

Alors ? A quand la défiscalisation des chocolats amers pour gagner les présidentielles ?

J’invite d’ailleurs les candidats à organiser pour 2012 leur débat plutôt entre 16h et 18h. Avant c’est impossible, votre électorat fait la sieste. Et à 18h05, n’oubliez pas qu’il y a question pour un champion, sacrilège.

Sarkozy versus Julien Lepers

jeudi 3 mai 2007

Stupides métaphores sur le sport

Bon dieu de bon sang qu’est-ce que vous avez tous avec le sport ! Depuis quelques semaines, c’est la nouvelle mode, chaque battement de cils de blanche neige et du p’tit nain a droit à sa parabole sportive. Du « essai transformé pour Royal » au « Sarkozy a gagné le match aller, Royal arrive à bout du match retour » sans oublier le « Bayrou voulait être le champion du match, il n'en sera que l'arbitre » tout le monde à le droit à son p’tit commentaire à la Thierry Roland.

Sur la même lignée, fallait voir les commentaires des pipoles lors du dernier meeting de Sarko à Bercy. Impossible de me souvenir des formules exactes, mais en gros, la « finale » doit se jouer entre les deux premiers, on ne dispute pas de match avec le troisième avant d’affronter son adversaire… Et j’en passe.

Alors c’est bien mignon tout ça, mais faudrait pas confondre une élection aussi naze soit-elle avec un match de foot. C’est complètement hors de propos, c’est de la pure paraphrase vide de sens, sauf si on tend à dire que ce scrutin n’est qu’un jeu. (Après tout, si telle est votre opinion...)

Evidemment, Yves Threard, le schmurtz de N’ayons Pas Peur Des Mots sur iTélé, aime bien lui aussi les paraboles toutes moisies. Pour lui Royal joue à l’italienne, comprendre qu’elle slalome entre les questions, tandis que Sarkozy joue à l’anglaise. Merci Yves, grâce à toi on a fait un grand pas dans l’analyse politique ce soir là.

Yves Threard
Yves Threard, la crème du journalisme français

Pourtant dans l’esprit, ça aurait pu faire un bon sketch de beauf toutes ces répliques là. Un genre de compilation de blague façon Pif Poche mais qu’avec du foot et des présidentiables. J’aurais bien vu Bigard le jouer. Sur que dans l’histoire, Royal aurait pris un ballon dans le cul, et Bayrou perdu sa savonnette dans les douches. Et bordel on aurait ri. Oh ça oui. J’en pleure tellement c’est à se fendre la gueule.

Bref, l’effet moundial, ça dure pas que pendant le mondial apparemment. C’est un peu comme la chtouille, une fois que tu l’attrapes, c’est pour la vie.

Journalistes ! Rendez le football aux footballeurs !

Mai 68, Jean-Claude Seine

mercredi 5 avril 2006

Les geeks sont dans la rue

Avant propos. Si vous êtes anti-manif, anti-syndicats et tout le tralala, considérez ce qui va suivre comme un happening : une expérience socio-artistique menée par quelques poètes et codeurs fous technico-communiquants pré-professionnels (oui, c'est un fardeau parfois lourd à porter).

100 000 manifestants dans les rues de Bordeaux ce mardi 4 avril.

100 000 Ă  Bordeaux, je ne sais pas si vous imaginez ce que c'est. Bordeaux ne compte que 230 000 habitants. Et si l'on compte les 50 communes alentours, on arrive Ă  un petit 750 000.

Quand Ă  nous, nous Ă©tions... en gros une dizaine. 10 petits g33ks munis de pancartes et flyers incongrus.

CPE, CNE, chĂ´mage des jeunes, Bordeaux le 4 avril 2006

Bloqués entre deux pancartes "Bouh c'est pas bien", "Pas content, pas content" et un pigeon en papier maché, nous arborions donc une bout de code en Action Script que je vous invite à débattre en commentaires, car oui, c'est bien une boucle infinie, oui, Greve ne doit pas porter de majuscule, et oui, stopper un objet à chaque début de cycle c'est utiliser le CPU inutilement...

On ne se moque pas !

Mais quels sont ces drôles d'autocollants accrochés fièrement à nos poitrails ?

Private jokes SRCiennes

Si vous ne comprenez rien Ă  rien, c'est qu'il n'y a peut-ĂŞtre rien Ă  comprendre... N'est-ce pas Manu ?

Notre guide

Une chose vous trouble cependant. Que portent-ils sur les visages ? Ce sont des stickers RSS. Syndiquez-moi ! On notera une scission entre les conservateurs, adeptes du RSS 1.0, et les réformateurs, en 2.0. Où sont passés les petits originaux d'ATOM et OPML que l'on a l'habitude de mettre à l'environnement et aux DOM TOM lors des coalitions ?

Tu ne m'auras pas, saleté de Web statique !

Cours Aristide Briand...

Tu ne m'auras pas, saleté de Web statique !

Devant le palais de justice...

Tu ne m'auras pas, saleté de Web statique !

Cours d'Albret...

Tu ne m'auras pas, saleté de Web statique !

Pas facile de semer les serial killers de flux qui sont Ă  nos trousses...

Brrr, les radicaux...

Mat, pas besoin de douter de l'intérêt de notre message maintenant, c'est peine perdue. On le sait que c'est consommateur en CPU.

Mais pourquoi j'ai Ă©crit cette m....

Mais oĂą est Charlie ?

Mais oĂą est Charlie ?

Non, cette photo n'a pas 30 ans. Nous sommes juste complètement HasBeen. Qu'est-ce que tu veux, on écoute du jazz...

Jeunes-vieux cons !

Viiilleping, trrrremble dans ton s'ip, les geeks sont dans la rue. Ils sont au moins 10, et Ă  la prochaine, ils seront peut-ĂŞtre 12 ! Qu'on se le dise...

jeudi 30 mars 2006

Flexibilité du travail

Même si la cause anti-CPE n'est pas gagné d'avance, s'il faut retenir une chose positive de tout cela, c'est qu'à force de chercher l'information jusqu'à épuisement, des faits de plus en plus intéressants font leur apparition.

Exemple aujourd'hui sur Lemonde.fr

    En matière de flexibilité, la France est bien placée. Au troisième trimestre 2005, indique Eurostat, 6,7 % des salariés français avaient débuté leur emploi au cours des trois derniers mois. Il s'agit, écrit l'institut européen des statistiques, d'un "indicateur de la mobilité des travailleurs et de la flexibilité du marché du travail". Là aussi, la France supplante le Royaume-Uni et figure dans le peloton de tête de l'Union, où le taux de mobilité ne dépasse pas 4,9 % en moyenne.

Je n'avais jamais lu ce genre de chiffres auparavent et cela m'a particulièrement étonné.

lundi 27 mars 2006

ChĂ´mage des jeunes, CPE, CNE et contrat unique.

Mardi 28 mars s'annonce un gros rassemblement anti-CPE partout en France. Voici les quelques 5 bonnes raisons de venir Ă  la manif :

1. Le chômage des jeunes est d'abord un problème d'échec scolaire. À l’opposé, les jeunes sont souvent surdiplômés, et ne parviennent pas à trouver de travail à BAC+4/5. Bizarrement, il est plus facile de trouver du travail quand on a un BAC +2. « Parmi les diplômés de niveau BAC+2 qui travaillaient en 2003, 14% ont été sans emploi au moins une fois au cours de l'année suivante. Ce chiffre grimpe à 20% pour les diplômés du supérieur long (Bac + 4/5) » selon le 20minutes. La question du chômage est devenue un tel enjeu électoral qu'on en oublierait les questions de fond…

2. A-t-on vraiment besoin d'un CPE ? Il existe en France 38 formes de contrats de travail différents, 27 régimes dérogatoires et une dizaine d'organisations du temps de travail. Si un employeur ne veut pas prendre de risques, il peut toujours employer un jeune en CDD. Le CPE ne risque-t-il pas de remplacer juste les rares CDI que certains jeunes de moins de 26 ans parviennent à obtenir ?

3. Les résultats du CNE sont mitigés. "Seuls 29% des dirigeants des très petites entreprises (TPE) affirment qu'ils ont créé de l'emploi grâce au CNE. Les autres ont profité de la souplesse nouvelle offerte par ce contrat pour diminuer les risques engendrés par une embauche" selon l'Express. Pourtant, le CNE a plus de légitimité d'exister que le CPE puisqu'il s'adresse aux petites entreprises qui logiquement sont celles qui prennent le plus de risque à embaucher. Le CPE, ouvert à toutes entreprises, devraient donc aboutir à des chiffres encore moins convaincants.

4. Vers le contrat unique. Le CPE n'est qu’une étape des réformes du code du travail. Le contrat unique, logiquement l’étape suivante, devrait ressembler peu ou prou au CNE/CPE, mais pour tout le monde, dans toutes les entreprises, éliminant de fait tous les autres contrats. Ce qui amène à penser que le CPE ne peut avoir été imposé sincèrement pour enrayer le chômage des jeunes, sinon il aurait été beaucoup mieux conçu… ou bien nos politiques sont vraiment des manches.

5. Le CPE n’est qu’un autre contrat de travail. Ce qu’il faut, c’est créer de nouveaux emplois. Inciter les entreprises à employer des jeunes est absurde. Elles devraient en avoir besoin. C’est pourquoi il est nécessaire de réinvestir massivement dans la recherche et dans les entreprises innovantes. Comme chacun sait, les grosses entreprises ne sont pas les meilleures quand il s’agit d’employer. La flexibilité de l’emploi, elles y ont de toute façon accès grâce aux SSII. Et la pression des actionnaires pour faire du profit à court terme est telle qu’elles engagent parfois des restructurations au moment même où elles font du bénéfice. Si on suit cette logique, il serait bon d’aider financièrement les entreprises de taille humaine plutôt que d’investir dans celles qui licencient à tour de bras.

Pour finir, quelques Ă©clairages sur certains chiffres.

Selon l’Insee :
  • Le taux de chĂ´mage chez les jeunes de 16 Ă  24 ans en 2004 Ă©tait de 22%.
  • La proportion de jeunes au chĂ´mage pour en 2004 Ă©tait de 8.1%
  • Le chĂ´mage concernait en 2004 environ 600 000 jeunes. (environ 50 000 de plus cette annĂ©e)

Le taux de chômage chez les jeunes est le nombre de chômeurs parmi les actifs (excluant les étudiants et les gens non déclarés chômeurs).
La proportion de jeunes au chômage fait référence à tous les jeunes âgés de 16 à 24 ans.

Le chĂ´mage des jeunes en 2004 - analyse CPE


  • 2001 a Ă©tĂ© la meilleure annĂ©e pour le chĂ´mage des jeunes en France. 17,6 % en mars 2001. Mais il paraĂ®trait selon notre gouvernement, que les emplois jeunes sont un Ă©chec.

En Europe :
  • La France est Ă  la 20ème place sur 25 en ce qui concerne le taux de chĂ´mage.
  • La France est Ă  la 18ème place sur 25 en ce qui concerne la proportion de jeunes au chĂ´mage.

Dans le monde :
  • Les jeunes reprĂ©sentaient 47% des 186 millions de personnes au chĂ´mage en 2003, alors qu'ils ne constituent que 25 pour cent de la population en âge de travailler. Il en ressort que l'Ă©cart se creuse toujours plus entre la progression du nombre de jeunes et la capacitĂ© des Ă©conomies Ă  leur fournir du travail, indĂ©pendamment de la flexibilitĂ© des contrats de travail.

Sachez pour finir qu'historiquement, ce sont les patrons qui ont inventé le CDI pour stabiliser leurs effectifs. Les salariés n'en voulaient pas, selon l'Express. Les temps changent, la conjoncture n'est pas la mêmeTM. Nous sommes face à un problème qui dépasse l'humain. Nous sommes victime de la loi du marché. Cette foutue loi de l'offre et de la demande. A quand les offres d'emploi aux enchères ? Ah mince, certains y ont déjà pensé...

Sur bordeaux, une seule adresse pour se renseigner autour de la mobilisation anti-CPE :
Pour plus de renseignements, le dossier CPE/CNE/CDI de l'Express : les liens vers les différents articles sont sur la colonne de droite.

Bordelais en grève

dimanche 5 février 2006

Karl Four a encore frappé

A lire absolument : le récit d'un ex agent de sécurité qui s'est fait couillonner pendant plusieurs années par ses supérieurs de chez Carrefour. Entre espionnage, fausses preuves et traque de syndicalistes, le mecton a plus balancé que n'importe quel capo à Treblinka. Ça vaut son pesant de pirouettes et cacahouètes, foi de zigomar.

J'étais passé à côté sur Radical Chic, donc merci à l'e-consultant pour la news.

raaaaaaaaah !
Un lien bonux : (oldies but goodies)

                 
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