jeudi 7 juin 2007

Génération Y, le cauchemar des RH

En cherchant de l’info sur les X et Y, je suis tombée sur plusieurs sites de ressources humaines faisant état du « problème » des Y. J’ai ri tellement je me suis reconnue dans leurs descriptions.

Commençons par Benjamin Chaminade. Il définit l’entrée des Y dans le monde du travail en 7 points. Deux extraits :
    La fin des réunions : Ecrire un email est déjà trop long, […]. Impatients dans leur langage, ils n’attendent pas un changement lent et régulier mais instantané ! Une réunion sera considérée comme improductive si elle dure plus de 15 minutes. « Quoi ? Encore une réunion aujourd’hui ? Pourtant nous nous sommes vus à la machine à café ce matin ! »

    La fin des questions : Mettons cela sur le compte de l’arrogance de la jeunesse mais il devient difficile d’avoir une oreille attentive tant ils sont sûrs d’avoir déjà la réponse. En réalité, il y a de fortes chances qu’ils aient effectivement la réponse. Une newsgroup, un forum ou un tchat online aura suffi. « Non boss, je ne suis pas d’accord, selon l’étude de l’ADEME, que j’ai trouvée sur le forum cyberacteur, l’électricité est le moyen de chauffage le plus polluant ! »

J’ai beaucoup aimé également les inquiétudes des rédacteurs de cadresonline.com. :
    Et bien entendu, la culture et les comportements de ces jeunes déroutent les recruteurs et dérangent les DRH. Un malaise profond et mal vécu par nombre de professionnels des ressources humaines, qui tentent, tant bien que mal de s'adapter.

Quant Ă  la toile des recruteurs, mĂŞme combat :
    Bref, la génération Y désire des conditions de travail sur mesure : horaires flexibles, formation continue, année sabbatique, congés familiaux, garderie en milieu de travail, liberté et, surtout, autonomie. Demander autant, ça ne s’est jamais vu.

Encore un extrait d’un manager offusqué :
    Ce ne sont plus aux jeunes diplômés de devoir faire leurs preuves mais aux managers ! Par exemple, les premiers à souffrir en ce moment sont les cabinets d’audit qui ont poussés à l’extrême le système « presse citron » faisant l’apologie du stress, des délais de réaction instantanés et des horaires de travail à rallonge.

Mais encore :
    L’importance de ces critères a évolué. Si les jeunes diplômés veulent gagner de l’argent, ils attendent d’abord de s’épanouir. L’enrichissement n’est plus la première motivation comme il a pu l’être dans les années 80. Cette demande d’épanouissement demande aux managers d’être plus cool et de guider plus que de contrôler pour alléger le système hiérarchique.

Mais rassurons nos recruteurs. Les Y sont dit également plus autonome et plus prompt à travailler en équipe. Habitué dès leur plus jeune à âge à utiliser un ordinateur et les outils de communication, ils sont rapides, efficaces, et s’adaptent très facilement aux nouveaux outils.

(la suite dans un prochain billet...)

lundi 4 juin 2007

Génération X, génération Y

Parmi les tentatives de classification des être humains, il en est une que je reconnais bien sympathique, c’est la classification par génération.

Elle va dans le sens de la fracture culturelle, qui peu à peu supplante (ou complète) le concept de fracture sociale et de luttes des classes (sociales).

Les baby-boomers, ça, vous connaissez. D'après nombre de sociologues, ils mettent la société au dessus de tout. Ainsi pour nos cinquantenaires, Le bonheur s’atteindrait par le travail et la réussite sociale, mettant l'accomplissement de soi au second plan.

Mais que savez-vous des générations X et Y ?

Génération X, idéal spatial, désillusions et cynisme.

Selon Wikipedia, il s’agirait des occidentaux nés entre 1961 et 1981, mais certains s’accordent pour dire qu’en France ce serait entre 1964 et 1977 ou entre 1961 et 1978 (rien est clair pour la classification française).

Enfants, ils avaient la tête dans les étoiles. La révolution manquée de 1968 a fait d’eux des apolitiques convaincus, bien plus préoccupés par la conquête de l’espace et le progrès des sciences et des techniques.

Philippe Katerine, digne représentant des X, est l’auteur d’une chanson qui résume bien l’état d’esprit des jeunes garçons de l’époque.



A la télévision, ils ne juraient que par Albator, Capitain Flamme et Ulysse 31. Adolescent, la conscience d’être une génération minoritaire, écrasée par les baby-boomers, inhibe toute forme de révolte constructive. Touchés de plein fouet par le chômage, le SIDA, les rêves d’enfants s’envolent, l’esprit punk se généralise. No futur et tout l’toutim, qui n’aboutiront qu’à quelques échauffourrées et un sentiment d’être exclus d’avantage.

Adulte, le X est un être désabusé. Il ne croit pas en grand chose, ce sent désespérément nul et prie pour qu’il ne lui arrive rien de pire.

A partir de 1978, arrivent les Y, la génération p’tit con.

L’i grecque, c’est le p’tit frère ou la p’tite sœur du X. Face au complexe d’infériorité du frangin, il affiche une arrogance folle. Déjà, ils ont la chance d’être plus nombreux et profitent du débroussaillage des X. Ils ne croient en rien, même à 8 ans. Ils tiennent tête, se moquent des adultes, sont canaillous comme pas deux.

Pour moi, c’est la génération South Park. On peut se moquer de tout, dans l’excès et avec la ferme intention de ne s’attacher qu’à une seule idéologie, celle de n’en avoir aucune. Dérision est le maître mot de cette génération nourrie aux mangas débiles dont ils reconnaissent aisément leurs bêtises avec une franchise et un recul à faire trembler les X. Le cynisme dépressif des X se fait alors surpasser par tant de désinvolture tranquille.

Alors les vieux, prêt à affronter la génération Y ? Que peut-on espérer de cette génération de cancrelats ? La suite bientôt sur ce blog...

dimanche 3 juin 2007

Volem rien foutre al paĂŻs

Ou un documentaire au titre évocateur pour un pur moment de rafraîchissement intellectuel. A travers ce voyage entre diverses communautés vivant en quasi auto-gestion, Pierre Carles tente de nous démontrer que le travail et la consommation ne sont pas les ultimes buts de chaque être humain.

Un sujet particulièrement sensible, puisque tous les représentants politiques et syndicaux sont bien tous en accord sur un point : le chômage est un fléau, il faut en conséquence donner du travail à tout le monde. D’autres plus aventureux invoqueront le but ultime de cette religion : relancer la croissance par la consommation. Travaillons à tout prix pour gagner de l’argent, dépensons-le en consommant des biens ou services futiles, ou encore mieux, endettons-nous pour consommer. Question simple : êtes-vous sûr de sortir gagnant de ce système ? Pourquoi alors ne pas changer de vie ?

Pour compléter ce qu’expose ce film, voici quelques idées en vrac.

Tout d’abord ne pas travailler ne veut pas dire être inactif. Cela a bien été démontré dans le documentaire. Il me semble important d’apprendre à s’occuper autrement que par un travail salarié et développer constamment de nouvelles compétences pas forcément utile pour le monde du travail, mais pour soi.

C’est amusant d’ailleurs de constater que les travaux manuels ont disparu progressivement de l’école pour laisser une plus grande place à des disciplines beaucoup plus abstraites.

Pour apprendre à être autonome, rien de tel pourtant d’être un touche à tout, et d’être au moins capable de construire soi-même quelques meubles, voir sa maison ou encore faire pousser quelques légumes. L’autonomie, ça semble décidément aussi ringard que ma digression sur ce documentaire.

D’ailleurs, encore une parenthèse. Dernièrement, Ségolène Royal faisait part d’un témoignage d’un homme qui se levait tous les matins en laissant entendre à son fils qu’il se rendait au travail, alors qu’il était au chômage,. La réponse à ce genre de cas doit-elle forcément être une offre d’emploi ? Ou bien peut-on imaginer que nous changions de mentalité ? Finalement, quel mal y a-t-il à ne pas travailler ? Avant que ce brave homme retrouve un emploi, je me poserais d’abord la question de la culpabilité. Pourquoi est-ce si honteux, et d’où son fils tire l’idée que son père est un raté s’il n’a pas de travail. Nous devons réformer notre façon de voir et de vivre le travail, cela me semble pourtant une évidence.

Une chose m’angoisse constamment. Imaginez-vous vous réveiller un jour, faire un constat sur votre vie, et vous rendre compte que ce que vous avez accompli dans votre parcours professionnel, ça ne rime à rien. Vous vous fichez éperdument de ce que les différentes entreprises dans lesquels vous avez travaillé ont pu devenir, et de toute façon, vous n’étiez pas un décideur. Et puis votre travail n’était pas intéressant. De plus, le jour de votre départ, seuls quelques collègues sont restés pour le pot. Depuis vous n’avez pas de nouvelles.

Ma vision est que l’idée comme quoi nous devons travailler à tout prix pour vivre est un concept bien aliénant. Ça ne mène individuellement à rien. Il me semble pourtant admis qu’à choisir entre faire un boulot de con, même bien payé, ou laisser faire une machine à notre place, le choix est vite fait. Je pense ici aux caissières de je ne sais plus quel supermarché qui souhaitaient garder leur emploi. On comprend tout à fait qu’elles aient besoin de vivre, mais enfin c’est peut être aussi le moment de faire un travail un peu plus enrichissant non ?

La liberté de disposer de son temps n’a pas l’air d’être une idée à la mode. Personnellement je pense que c’est la seule vraie liberté, et le seul moyen d’accéder à l’accomplissement de soi, et donc au bonheur.

Bien sûr, une partie d’entre vous va trouver ça ringard, ou bien « d’un autre temps ». « Les barbus-chevelus qui se la coulent douce en Ardèche, on a bien vu que ça ne marchait pas ». (Surtout toujours répondre à ce genre de questionnement anarco-bolchévique par quelques poncifs qui prêtent à rire, ce n’est pas très argumenté mais ça marche).

Mais quoi que vous pensiez des communautés agricoles et autres expériences autogestionnaires, je reste intimement persuadée d’une chose, c’est que je ne serais jamais heureuse dans ma petite vie de salariée à faire des GIFs animés pleins de lapins turquoises. Et ça me parait bien moins idiot d’occuper son temps à construire sa propre maison et cultiver son champ.

A ce moment de votre lecture, vous vous dites sûrement que ma logorrhée est pleines de lapalissades et de niaiseries, et que le p’tit vin italien enfilé après ma vision de ce film au MK2 Beaubourg (un cinéma qui s’évertue à passer tous les films ovnis en semaine à 11h du matin, rendant leurs visions totalement inaccessibles aux travailleurs lambda) m’a décidément bien tapé sur le système.

Je vous réponds par une autre idée bien simpliste mais tellement importante à garder en tête : on n’a qu’une putain de vie. Et cette année c’est sûr, j’entreprends quelque chose de différent. Affaire à suivre…



dimanche 13 mai 2007

Bienvenue chez les bourges

C’est la mode, et j’y succombe. Beaucoup de jeune gens parlent de leur « quartier populaire » sur leur blog. On y apprend pêle-mêle leur bon plan, leur sortie, leur vie sociale palpitante.

Mon « quartier populaire » à moi, c’est le huitième arrondissement de Paris. Et quel quartier !

Loic Le Meur et Thierry Ardisson y siègent, croisant Gérard Lenorman et Didier Barbelivien à la sortie des urnes. Un quartier à 75% à droite toute, à l’image des plus de 65 ans, et de notre formidable député de la quatrième circonscription, Pierre Lellouche, plus sarkozyste que l’original.

Résultats des présidentielles 2007 dans le huitième arrondissement de Paris

Pas étonnant alors d’y voir le siège de l’UMP rue la Boétie, en face des anciens locaux des Echos. A la Madeleine, Hédiard et Fauchon nourrissent nos rentiers qui se lèvent tard. Un peu plus à l’ouest, en remontant le Faubourg Saint Honoré, les voitures de police s’entassent place de Beauvau, condamnant une partie des trottoirs par des barrières et des gardes se relayant en continu pour assurer la sécurité des puissants.

Au nord, c’est le quartier des ambassades et des banques, puis le parc Monceau, un beau parc qui sent le crottin de cheval. Au sud, les Champs-Elysées ruinent des touristes consentants, quelques russkov parvenus et émirs accompagnés de fantomatiques femmes en voile noir.

Saint Philippe du Roule et Georges V en semaine, c’est le bal des costards pressés. 20 minutes chronos pour engouffrer un sandwich végétarien à 10 euros. Le week end, seule la messe du dimanche déplace nos familles nombreuses aux pullovers sur les épaules.

Le huitième, c’est les riches au pluriel. Rentiers, banquiers, carriéristes, s’y côtoient dans une ambiance « café à 6 euros ». Une formidable mixité sociale de droite en somme.

Tout ceci, vous imaginez, est drôlement émoustillant à vivre au quotidien. C’est pourquoi, pour vous chers lecteurs, j’ouvre une nouvelle section sur ce blog, la chronique du huitième. Enjoy.

vendredi 4 mai 2007

Mais qui va voter Sarkozy en masse ?

L’excellent Big Bang Blog a fait une découverte des plus intéressantes. Sur toutes les tranches d’âge analysées, seul les + de 65 ans votent majoritairement Sarkozy.

Observez-bien ce tableau. Autant les moins de 65 ans tout âge confondu sont relativement uniformes quand à leur intention de vote, autant les seniors sont net et précis quant à leur choix.

les 65 ans et plus votent majoritairement Sarkozy

Mais qui sont les seniors et pourquoi votent-ils Sarkozy ?

Si on écoute les lieux communs, les gens qui votent à droite seraient entre autre des ex-soixante-huitards enrichis et revanchards, ou autrement dis, les premiers baby-boomers. Là, cette théorie ne tient pas. Les 18-25 de 1968 sont contenus dans les 50-64 ans de 2007.

Ils avaient donc entre 26 et 66 ans en 1968. Tout au mieux, ils faisaient partis des ouvriers en grève, mais il y a fort à parier qu’ils votaient déjà à droite. Peut être faisaient-ils donc déjà parti de la vieille France, celle qui ne voulait pas que les choses changent, et qui balisait sévère face une jeunesse en effectif renforcé. Car d’une part, le baby-boom a fait exploser les chiffres de natalité, mais en plus de cela, les générations antérieures avaient décrus suite à la guerre de 39-45.

Théoriquement, ils ne sont donc pas très nombreux. C’est le fait que leur vote soit à ce point orienté qui fait que la France bascule à droite.

Plus étonnant encore, c’est la seule génération qui a vécu l’occupation en France, la guerre à domicile. Pourquoi choisir alors un candidat qui visiblement a tendance à polémiquer et semble avoir envie d’en découdre assez régulièrement ?

Moins étonnant par contre, notez que ce sont les retraités qui finalement appellent à "travailler plus pour gagner plus". Cette situation est particulièrement ironique, ce sont ceux qui ne travaillent plus ou qui n'ont jamais travaillé qui veulent que la France travaille d'avantage !

Quelques pistes pourraient nous aider à comprendre ce comportement. D’abord et toujours, le thème de l’insécurité, mais peut être aussi que les seniors ont d’avantage d’argent et de biens (je ne pense pas). Peut être pensent-t-ils qu’avec le père Nico, tout ceci restera leur et qu’avec la môme Royal, les chars russes rentreront dans Paris pour leur prendre leurs biens. Ou peut être parce qu'ils estiment qu'ils ont souffert en travaillant dans des métiers bien aliénants, et que finalement, ça nous fera pas de mal de subir le même sort.

A vrai dire je ne sais pas bien, mes deux grands-pères ne sont pas représentatifs et votent Royal.

Vote réac’ ? Vote individualiste ? Vote de peur ? Ou vote très mûrement réfléchi avec tout un tas de tenants et aboutissants ? N’allez pas me faire croire tout de même que tous les + de 65 ans sont des experts en économie et qu’ils ont pris leur décision après avoir analysé très précisément toutes les propositions, les jugeant plus raisonnables pour venir à bout de la dette. Cette théorie ne tient pas, il n’y a pas plus d’experts chez les seniors que chez les jeunes.

Quelque soit la réponse (et je vous invite à en débattre), une chose est sûre, certains thèmes visent clairement à séduire cet électorat stratégique pour la victoire.

Oui, comme vous, j’ai été étonné de voir débarquer tout d’un coup une mesure du camarade Sarko pour renforcer la recherche sur Alzheimer. La cause est noble, les raisons sont par contre plus suspectes. Il en va de même pour les droits de succession, la revalorisation des petites retraites et autres appels du pied en direction de nos anciens.

Alors ? A quand la défiscalisation des chocolats amers pour gagner les présidentielles ?

J’invite d’ailleurs les candidats à organiser pour 2012 leur débat plutôt entre 16h et 18h. Avant c’est impossible, votre électorat fait la sieste. Et à 18h05, n’oubliez pas qu’il y a question pour un champion, sacrilège.

Sarkozy versus Julien Lepers

jeudi 3 mai 2007

Stupides métaphores sur le sport

Bon dieu de bon sang qu’est-ce que vous avez tous avec le sport ! Depuis quelques semaines, c’est la nouvelle mode, chaque battement de cils de blanche neige et du p’tit nain a droit à sa parabole sportive. Du « essai transformé pour Royal » au « Sarkozy a gagné le match aller, Royal arrive à bout du match retour » sans oublier le « Bayrou voulait être le champion du match, il n'en sera que l'arbitre » tout le monde à le droit à son p’tit commentaire à la Thierry Roland.

Sur la même lignée, fallait voir les commentaires des pipoles lors du dernier meeting de Sarko à Bercy. Impossible de me souvenir des formules exactes, mais en gros, la « finale » doit se jouer entre les deux premiers, on ne dispute pas de match avec le troisième avant d’affronter son adversaire… Et j’en passe.

Alors c’est bien mignon tout ça, mais faudrait pas confondre une élection aussi naze soit-elle avec un match de foot. C’est complètement hors de propos, c’est de la pure paraphrase vide de sens, sauf si on tend à dire que ce scrutin n’est qu’un jeu. (Après tout, si telle est votre opinion...)

Evidemment, Yves Threard, le schmurtz de N’ayons Pas Peur Des Mots sur iTélé, aime bien lui aussi les paraboles toutes moisies. Pour lui Royal joue à l’italienne, comprendre qu’elle slalome entre les questions, tandis que Sarkozy joue à l’anglaise. Merci Yves, grâce à toi on a fait un grand pas dans l’analyse politique ce soir là.

Yves Threard
Yves Threard, la crème du journalisme français

Pourtant dans l’esprit, ça aurait pu faire un bon sketch de beauf toutes ces répliques là. Un genre de compilation de blague façon Pif Poche mais qu’avec du foot et des présidentiables. J’aurais bien vu Bigard le jouer. Sur que dans l’histoire, Royal aurait pris un ballon dans le cul, et Bayrou perdu sa savonnette dans les douches. Et bordel on aurait ri. Oh ça oui. J’en pleure tellement c’est à se fendre la gueule.

Bref, l’effet moundial, ça dure pas que pendant le mondial apparemment. C’est un peu comme la chtouille, une fois que tu l’attrapes, c’est pour la vie.

Journalistes ! Rendez le football aux footballeurs !

Mai 68, Jean-Claude Seine

lundi 15 janvier 2007

Sarko hoho, c'est bien que du pipo

*Edit :* je remonte le sujet car cher visiteur tu n'as pas le choix.
Il faut que tu vois ça.

Populisme quand tu nous tiens !

Pour finir la semaine je vous propose une musique façon "Star Academy" saupoudrées de quelques paroles burlesques et de très subtiles rimes en "O" et "I" sous forme d'une petite vidéo premier degré pour la campagne à l'américaine de notre con-patriote Nicolas Sarkozy (yyyyy).

En bref, un chouette concentré de serrages de main, sourires forcés, drapeaux frônçais et délires du musicos Nicolas Luciani qui carbure un peu trop à la coco ces derniers temps.



Et je me la joue grand prince puisqu'en prime, je vous balance les paroles, comme ça, sans copyright ni rien (Faut pas déconner non plus).

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Tiens, t'auras du bon flim et 49 critiques dans la gueule - Part One

Certains petits cancrelats se plaignent du peu de billets traînant sur cette pauvre page internet. A ceux-là, j'ai envie de dire, tiens, en voilà du post, un bon gros, par bobines de 49 flims, tous associés à un adjectif. Il s'agit à peu de chose près des flims ne traitant pas de cyclimse vu en 2006. Alors, moi je vous connais un peu bande de freluquets, vous allez me dire, y en a trop, j'arrive pas à tout lire d'un coup. Mais mon bon monsieur, c'est qu'ici je fais ce que je veux ! C'est même tout l'intérêt. Fini le blabla, le calvaire commence, par ordre décroissant.

Paprika -- Satoshi Kon -- 9/10
Onirique - Ce film d'animation pour adulte est tout à fait singulier. Entre Lynch et Cronenberg, poésie apocalyptique et décadence colorée se mêlent intensément. Une découverte incroyable.

Les Infiltrés -- Martin Scorsese -- 4/10
Amnésique - Comme une impression d'avoir déjà vu ce film, ces acteurs dans un rôle identique et des ressorts semblables dans d'autres films. Dommage, malgré tout le travail fourni, son manque d'originalité fait "des Infiltrés" un film qui l'on oublie vite.

La Faute Ă  Fidel -- Julie Gavras -- 9/10
Touchant - Cliente des "tout le monde n'a pas la chance d'avoir des parents communiste" et "Vive la sociale", ce film s'inscrit dans la continuité des nostalgiques de la gauche des années 60-70. Une jeune actrice incroyable aidée d'un scénario intelligent et anti-manichéen font de "la Faute à Fidel" un film abouti et sensible.

Black Book -- Paul Verhoeven -- 9/10
Cynique - Très bonnes surprises pour ce film en apparence plein de bons sentiments. On y retrouve pêle-mêle situations désespérées et instinct du survie, cruauté et désillusions. Le tout sans aucune espèce de compassion. A voir.

The Host -- Joon-ho Bong -- 9/10
Décalé - Un film d'horreur, mais un film drôle. Un film de genre, mais qui ne suit aucune règle. Un ovni coréen, critique, impressionnant, hilare, vous allez adorer.

Babel -- Alejandro González Inárritu -- 5/10
Décevant - Quel ambitieux projet que celui de vouloir dépeindre notre société moderne à travers des sujets aussi casse-gueule que la mondialisation et les problèmes de communication. Au final, je crois que le réalisateur est passé totalement à côté du fond, pour s'attacher à faire palpiter le coeur des spectateurs grâce à une réalisation coup de poing. Techniquement, rien à redire, certaines scènes sont d'une redoutable efficacité. Mais le sujet sur lequel s'est vendu le film n'est tout simplement pas traité.

Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan -- Larry Charles -- 1/10
Insignifiant - Pourquoi avoir choisi le Kazakhstan ? Pourquoi parlent-ils un charabia qui n'existe pas, le tout accompagné de formules de politesse tchèques ? Pourquoi tant de mépris pour ce peuple ? Critique ou complaisance dans la connerie ? On en vient à se demander si l'auteur n'est pas plus beauf que l'américain de base qu'il veut ridiculiser. Humour gras et gratuit, vrai-fausse caméra cachée, faut aimer. Moi j'aime pas.

Le Prestige -- Christopher Nolan -- 7/10
Distrayant - Un thriller intéressant, mettant en scène deux magiciens égocentriques prêt à tout pour anéantir son rival. Ressentiments, vengeance, haine, jalousie, toutes les pires vilaineries y passent au service d'une quête extraordinaire dans le sens premier du terme.

Le Dahlia noir -- Brian De Palma -- 5/10
Propret - Un bon réalisateur, un écrivain mythique, ça aurait pu être du bon. Le résultat est à mon goût trop aseptisé, trop lisse. C'est juste plat. 2006, c'est un peu l'année des adaptations de roman qui n'ont comme but inavoué que de faire du chiffre.

Shortbus -- John Cameron Mitchell -- 8/10
Dépressif - Un film de luc mais avec un vrai scénar et une vraie trame de fond. Incroyable non ? Certains questionnements sont quasi inédits dans le cinéma grand public, à savoir les femmes sont-elles obligées de jouir pour exister, est-ce que le sexe rend heureux... Mais peu de réponses finalement. A voir pour la performance et l'originalité du scénario, et la réalisation plutôt soignée. Un bon film.

Les Fous du roi -- Steven Zaillian -- -- 7/10
Politique - Une réalisation un peu appuyée mais un sujet qui a le mérite d'être d'ordinaire peu traité, à savoir la vie d'un homme politique, de ses idéaux aux désillusions, en passant par la corruption, les magouilles, et tout ce qui rend perfectibles nos "démocraties".

PrĂŞte-moi ta main -- Eric Lartigau -- 7/10
Cocasse - Chabat, pour ceux qui aiment, c'est toujours un bon moment de passé même quand c'est nul. Mais la surprise de ce film, c'est la môme Charlotte Gainsbourg qui arrive à être encore plus drôle que notre ami. Une bonne comédie française sans chichi.

Ne le dis Ă  personne -- Guillaume Canet -- 4/10
Plat - Dommage ! Autant j'ai vraiment aimé "Mon idole", autant je suis complètement passée à côté de "Ne le dis à personne". On ne s'attache pas vraiment aux personnages, la réalisation est impeccable mais je n'ai rien ressenti. Très très décevant.

Scoop -- Woody Allen -- 8/10
Incongru - Un bon cru pour ceux qui aiment son humour de vieu juif new-yorkais délirant. Délicieux, drôle, débile... et bien meilleur que ses films du tout début de ce siècle.

Le Labyrinthe de Pan -- Guillermo Del Toro -- 9/10
Fantastique - Après l'échine du diable, Guillermo Del Toro réitère dans le genre fantastico-historique, et toujours avec brio. Mélange de streumons en vrai, en faux, réflexion sur la streumonsité, et le plein d'émotions fortes en prime. Mention spéciale pour Sergi Lopez, meilleur que jamais.

Voir aussi :

Tiens, t'auras du bon flim et 49 critiques dans la gueule - Part Two

Azur et Asmar -- Michel Ocelot -- 9/10
Original - Un film d'animation française qui a tous les mérites ! Beau, original, intelligent.

Mémoires de nos pères -- Clint Eastwood -- 8/10
Historique - Ce film est l'histoire d'une photographie devenu le symbole du patriotisme américain durant la seconde guerre mondiale. Il retrace son histoire, une supercherie lourde en conséquence pour nos trois protagonistes. Comment l'exploitation d'une simple photo peu influer sur la vie et la mort de jeunes gens, sur l'économie d'une guerre, sur la victoire d'un pays.

Les Fils de l'homme -- Alfonso Cuaron -- 4/10
Musclé – Un film d’anticipation un peu simplet avec des gros bras et des grosses grimaces sur la gueule histoire de dire qu’on est pas content du tout. Vraiment conçu pour captiver les indécrottables des films d’action. « Ceux qui ne veulent pas se prendre la tête ».

U -- Serge Elissalde -- 5/10
Superflu - Si vous êtes un inconditionnel de Sanseverino, vous apprécierez au moins la musique. Le reste, c'est mignon, mais très superficiel.

Une Vérité qui dérange -- Al Gore -- 7/10
Démonstratif - Initiateur de la prise de conscience des occidentaux pour les questions écologiques, ce film didactique explique de façon universitaire les dangers auxquels nous exposons la terre. Ça fait pas de mal de ré-entendre certaines données, mais la figure d'Al Gore est omni présente durant le film. Al Gore parle, Al Gore marche, Al Gore fait du ski, Al Gore à la plage... Un come-back politique à l'horizon ?

Bye bye blackbird -- Robinson Savary -- 5/10
Gothique - Histoire sordide, amour impossible, personnage meurtris, un vrai drame à l'esthétique gothique qui devrait plaire aux adolescentes percées et tatouées de la fesse gauche.

Le Parfum : histoire d'un meurtrier -- Tom Tykwer -- 6/10
Ambitieux - Pas si mal pour une adaptation d'un roman impossible à adapter, mais mis à part la performance, quid de la finalité ? Joli travail, mais vain.

Dans Paris -- Christophe Honoré -- 7/10
Dépressif - Sympathique fresque d'un homme au bout du rouleau. Tout n'est pas parfait mais certaines scènes sont jubilatoires, comme celle de Guy Marchand harcelant son fils pour lui faire bouffer un coup de la sole, un coup du bouillon. On observe également que le réalisateur ne doit pas être étranger à la dépression, car le tout sonne plutôt juste.

Le Pressentiment -- Jean-Pierre Darroussin -- 9/10
Intelligent - À voir, un film contre les idées reçues, contre le communément admis. Un film qui parle d'égoïsme et d'altruisme comme une seule et même chose. En bref, un très prometteur premier film d'un gars qui a vraiment quelque chose à dire.

Hard Candy -- David Slade -- 5/10
Moraliste – Alors là je dis dommage ! L’idée est fendarde, mais ce qu’il soutient est tout simplement insupportable… Si l’on devait condamner les gens à partir de leurs mauvaises pensées et non sur leurs actes, nous n’aurions pas fini de foutre les gens en geôle.

Les Amitiés maléfiques -- Emmanuel Bourdieu -- 8/10
Humain - Mensonges et manipulations à l'échelle d'étudiants de la Sorbonne. C'est plutôt bien vu, c'est touchant, c'est intéressant. Un sympathique premier film plein d'intelligence du fils de Pierre Bourdieu (on en attendait pas moins, quelle pression !).

La méthode -- Marcelo Pineyro -- 8/10
Critique - Ambiance huit clos et techniques de recrutements malsaines. C'est grinçant, et ça se tient pas mal. A voir.

Thank You for Smoking -- Jason Reitman -- 9/10
Rhétorique - Une très bonne surprise pour ce film traitant de la psychologie de ce qu'on appelle les "lobbyistes". Aaron Eckhart y est tout bonnement incroyable, et le scénar n'en est pas moins.

Ma super ex -- Ivan Reitman -- 3/10
Beauf - Un film Ă  voir avec un coup dans l'pif Ă  la limite, mĂŞme si les gags ne parviennent pas Ă  faire oublier le foutage de gueule et la niaiserie propre Ă  la fin du film. En bref, mieux vaut ne pas ĂŞtre exigeant.

Little Miss Sunshine -- Jonathan Dayton, Valerie Faris -- 9/10
Emouvant - Une comédie dramatique qui plait apparemment même à ceux qui détestent le genre. C'est triste et drôle à la fois, on vit les personnages à deux cent pourcents, c'est une vraie réussite.

Flandres -- Bruno Dumont -- 5/10
Glauque - Habituellement j'aime assez ce que fait ce réalisateur, mais à force de traiter toujours du même sujet, on en vient à se demander si un jour il fera autre chose. Mis à part cela, amateur de glauque brut et cru, ceci vous est destiné.

Voir aussi :

Tiens, t'auras du bon flim et 49 critiques dans la gueule - Part de frites

Des serpents dans l'avion -- David R. Ellis -- 0/10
Nul - Je suis restée environ 25 minutes en salle. En plus d'être une sombre bouse au scénar plus incohérent tu meurs, il ne s'agit apparemment pas d'un film parodique ou drôle. Ou alors, je suis incapable de comprendre ce qui peut provoquer un petit rictus à la vision de ce navet. Les effets spéciaux sont également particulièrement nazes et peu crédibles.

Nausicaä de la vallée du vent -- Hayao Miyazaki -- 9/10
Poétique - Comme tous les Miyazaki, envoûtant et grave. A voir absolument, ça n'a pas pris une ride.

La Jeune Fille de L’eau -- Manoj Night Shyamalan -- 5/10
Mystique - Un film assez moyen mais avec quelques digressions assez drôles. Heureusement d'ailleurs, car le film n'a pas un immense intérêt mis à part ces détails, sauf si vous croyez encore aux belles histoires bien niaises.

Le Vent se lève -- Ken Loach -- 9/10
Militant - Très juste sur la question de l'engagement militant. Une réflexion bien menée sous fond de guerre fratricide.

La Science des rĂŞves -- Michel Gondry -- 7/10
Affectif - L'éternel besoin d'affection terriblement égoïste à travers un jeune homme complètement paumé entre le rêve et la réalité.

Miami Vice -- Michael Mann -- 4/10
Testostéroné - Ouai, du gros son, ouai, de la caisse, ouai, de la meuf, va avoir de l'action, du cul, de l'action, du cul, de l'action, du cul, de l'action, du cul... et rien de plus malheureusement. Si, une scène de fusillade qui nous fait dire que les First Person Shooter ont une influence non négligeable sur le nouveau cinéma d'action.

La Tourneuse de pages -- Denis Dercourt -- 8/10
Inquiétant – Chabrolesque sans être pompé, c’est bien vu sur le conservatoire de musique et les drôles de personnalités peuplant ces endroits. Ça frôle avec le fantastique, c’est prenant, affreux, pincé, sordide, vrai. Ça en fait de l’adjectif !

Arrivederci amore, ciao -- Michele Soavi -- 8/10
Insoutenable – Vive le cinéma italien ! Surtout quand celui-ci rivalise de cruauté, cynisme, horreur. Un bon film psychologique qui ne peut pas vous laisser de glace.

Stay -- Marc Forster -- 4/10
Vide – Bien réalisé, effets sympas mais superflu. La chute, on l’attend longtemps, et quand elle arrive, on comprend qu’il n’y a rien à comprendre, car il n’y a pas de scénario. Bof !

Vol 93 -- Paul Greengrass – 7/10
Réaliste – Une vision pas trop manichéenne du 11 septembre avec une bonne dose de réalisme. C’est osé, et c’est bien fait. On s’y croirait.

Marie-Antoinette -- Sofia Coppola -- 8/10
Transgenre – Attention, ceci n’est pas un film historique. C’est un pur délire fashion qui met en scène un petite pétasse autrichienne bouffeuse de macarons partie faire du shopping à Versailles. Franchement, fallait le faire ! Amusant, clinquant, rock’n roll. Dommage, la fin n’est pas à la hauteur, ça ne va pas au bout du concept.

Le caĂŻman -- Nanni Moretti -- 7/10
Satyrique – Un patchwork assez sympathique mêlant la vie d’un réalisateur, son film, ses amours, un peu de dérision, un peu de politique, un peu de tout. Tout n’est pas parfait, mais franchement, ça se laisse regarder.

Volver -- Pedro Almodovar -- 8/10
Surprenant –Une intrigue bien ficelée qui retombe parfaitement sur ses pattes – ce qui en soit est déjà pas mal – et beaucoup de sensibilité dans ce nouveau Almodovar, plus inspiré que jamais.

C.R.A.Z.Y. -- Jean-Marc Vallee -- 9/10
Sensible – Très bon film québécois qui me fait penser à « Ma vie en rose » de Alain Berliner. Outre le sujet, la vie d’un jeune garçon homosexuel, traité avec justesse et humour, le film est tout simplement bien rythmé et plus que touchant. A voir assurément.

OSS 117, Le Caire nid d'espions -- Michel Hazanavicius -- 8/10
Parodique – Une surprise car je n’aime pas spécialement Jean Dujardin mais ce film est tout simplement drôle.

Renaissance -- Christian Volckman -- 2/10
Baclé – L’idée d’un film d’animation en noir et blanc était intéressante et ambitieuse, mais au-delà du concept, on découvre un scénario complètement vide, cliché, banal, nul. C’est tellement gros que les scènes de « love » sont à mourir de rire.

L'Ivresse du pouvoir -- Claude Chabrol -- 8/10
Psychologique - Voir L'ivresse du pouvoir sur ce blog

Good Night, and Good Luck -- George Clooney -- 8/10
Journalistique - Voir Good night, and good luck sur ce blog

Vous êtes arrivé au bout, hoho ! Que c’était rigolo ! Et bien voyez-vous, tout ceci m’a donné une envie folle. J’ai envie de créer le premier chain-blog obligeant les gens qui se sentent désignés à faire une tartine de texte au moins aussi grosse que moi, haha ! Qu’est-ce qu’on va rire ! C’est sympa les chain-blogs hein ? Spécial dédicace à ceux qui me demandent régulièrement d’en être, alors que je suis une rebelle. Ceux qui se reconnaissent peuvent d’ores et déjà affûter leurs petites touches de clavier (quoique, ça peut faire mal…). Ecrivez-moi donc 15000 caractères espaces compris sur 3 billets, allez !

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