mercredi 22 février 2006

L'ivresse du pouvoir

Petite devinette : qu'est-ce qui attire un amas de 150 p'tits vieux d'en moyenne 70-80 ans au cinéma un mercredi après-midi ? Alors que certains se précipitent voir un dessin nanimé avec leur arrière-petit-chiard, les oubliés de leur progéniture optent pour une valeur sûre, le dernier Claude Chabrol.

Et ils ont raison ! Car le Chabrol millésimé 2006 n'est pas un Chabrol comme les autres, c'est un Chabrol original en plus d’être réussi. Fini la trente-six-millième histoire d'un bourgeois de province coincé entre ses principes vieillots et un tabou meurtrier, l'ivresse du pouvoir sort des thèmes habituel de Cloclo pour traiter d'une affaire judiciaire bien juteuse non sans rappeler le fiasco ELF.

N'essayer pourtant pas d'y voir un documentaire détaillé sur les principes de la corruption chez les grands comptes ou sur le passage de valise, le film reste évasif sur ces points (regardez plutôt le documentaire de Pierre Carles intitulé "Affaire en cours"). L'ivresse du pouvoir est plutôt une sorte de fresque psychologique visant à montrer la part humaine des protagonistes, qu'ils soient hommes de loi ou gros requins.

La morale est toute simple, mais efficace. Les juges d'instruction possèdent le pouvoir de rétablir un semblant de justice dans la société, mais quand ils arrivent à leur fin, ils sont souvent manipulés par un très gros poisson quasiment intouchable, sauf si lui même s'avère gênant pour un autre plus gros. Il n'y a ainsi pas de justice pour l'élite sociale, il n'y a que des erreurs de stratégie, des coups plus ou moins bien placés sur un jeu d'échec à l'échelle de notre planète.

En somme, l'ivresse du pouvoir est loin d'être complet du point de vue factuel, mais parfait dans ce qu'il veut nous raconter. Pour ceux qui connaissent un peu l'affaire ELF, c'est aussi un amusant jeu de piste où l'on peut essayer de deviner qui correspond à qui, même si « Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence ». Mais bien sûr…

l'ivresse du pouvoir

samedi 18 février 2006

Pari réussi pour les Wampas avec "Chirac en prison"

Avez-vous entendu parler du dernier single "Chirac en prison" ? Non ? Eh bien empressez-vous de le télécharger car vous n'aurez peut-être pas l'occasion de l'écouter à la radio ni à la télévision.

Didier Wampas explique lors de diverses émissions radio qu'il voulait tester si l'on pouvait parler de tout, en France. Cette sympathique ritournelle, ni diffamatoire, ni franchement méchante, en est le résultat. Elle traite apparemment d'un sujet beaucoup trop polémique pour passer sur nos ondes, à savoir, le fait d’évoquer, sans même accuser, le désir de voir Chirac en prison. Encore plus minable que la censure officielle et assumée, le single sera donc victime de l'autocensure inavouée de la plupart des radios et chaînes de télévision.

C’est ainsi que Oui FM se retrouve quasiment seul à diffuser « Chirac en prison ». Vous pouvez écouter l’interview et le single sur cette page, ou télécharger le mp3 de l'émission.



Il est amusant de constater que les arguments des médias sont sensiblement les même que pour l’affaire « Pas vu pas pris » de Pierre Carles. On parle d’audience, on accuse l’œuvre d’être tout simplement médiocre (comme s’il fallait faire de la qualité pour passer à la télé), mais on ne parle au grand jamais de censure.

Merci aux Wampas de nous rappeler avec humour que l'on vit bien dans un monde de merde :)

Les wampas et Chirac en prison


Chansons : mes dix favorites

Je relève un petit défi car il émane de mon pote Pierre, même s'il sait parfaitement ce que je pense des chain-blogs.

Voici les 10 chansons qui m'ont le plus marqué. Une chose amusante, je pense que l'on m'aurait posé la question il y a 5 ans, j'aurais à peu de chose près fait le même choix.

Il s'agit exclusivement de chanson française, mais s'il était question de musique tout court, la sélection aurait été complètement différente.


Boby Lapointe - sentimental bourreau
Depuis l'âge de 8 ans, une de mes chansons cultes.


Jacques Higelin - l'amour sans savoir ce que c'est
J'ai déliré dessus des après-midi entières pendant mon adolescence.


Philippe Katerine - moi même
C'est un choix difficile parmi plusieurs chansons de Katerine (Copenhague, chanson des jours bénis).


Brigitte Fontaine - comme à la radio
La plus belle des chansons de Brigitte Fontaine. Poésie et Free Jazz (Art Ensemble Of Chicago).


Les Têtes Raides - guignol
Choix également très difficile entre plusieurs chansons des têtes raides (Tombée des nues, oublie cette chanson). C'est toujours un plaisir de les ré-écouter.


Polo - dans ma caravane
Encore un choix cornélien (PRP, les idiots importants, où es-tu mon pote). Polo est un ex du groupe de rock "Les satellites".


Claude Nougaro - paris mai
Certainement ma chanson favorite. Très bien chantée, très belle musique, beaucoup de force.


Boris vian - le petit commerce
Superbe chanson parmi la grandiose oeuvre de Boris Vian.


inconnu - Vivan Las Utopias
Je ne sais absolument pas qui a fait cette chanson, mais elle est réussie en tout point : musique et message.


François Béranger - Participe Présent
J'ai longtemps hésité entre Paris lumière et celle-ci. Je préfère les textes de Participe Présent à l'autre, mais Paris lumière est un inoubliable morceau de rock progressif d'environ 20 minutes.

Mais il y a des dizaines d'autres... Impossible de choisir parmi celles de Brassens, d'Anne Sylvestre (celles pour adulte), d'Arthur H, de Kent... Brigitte Fontaine, Boris Vian et Nougaro comptant pour double, bien évidemment. Rien que de réécouter toutes ces chansons, j'en ai la larme à l'oeil... Si vous avez d'autres trésors à me faire découvrir, n'hésitez pas.

lundi 6 février 2006

Lewis Trondheim dans le 20 minutes

C'est l'histoire d'un mec qui fait de la bédé pour les gens qui n'aiment pas la bédé. Je l'ai découvert en 1998-1999 grâce un vieille ami (salut à toi JLG) qui m'a prêté Moins d'un quart de seconde pour vivre. Pourtant pas très branchée bandes dessinées, j'ai dévoré l'ouvrage et me suis procurée tout ce qu'il avait déjà fait. Depuis, Moins d'un quart de seconde pour vivre est devenu mon cadeau d'anniversaire favori, mon "best-to-offer"(*). Je me lasse jamais de le relire !

trondheim à Angoulême

Récompensé par le grand prix du festival d'Angoulême 2006, Lewis Trondheim est à présent sollicité par tous les médias. Mais c'est aussi l'histoire d'un mec qui déteste les journalistes, et qui leur fait bien sentir. Quand le 20 minutes, journal gratuit dont 80% des lecteurs ne parcourent que l'horoscope et le Sudoku, tente de lui sous-tirer une interview, ça donne ça :

Trondheim dans 20 minutes
Cliquez pour voir l'article en entier


Assez fendard non ? Maintenant que vous cernez un poil le personnage, laissez-vous tenter par ma petite sélection. Je n'ai volontairement pas mis ses BD parues chez Dargaud, je les trouve nettement moins drôle. A noter que pour ceux qui ne connaissent pas ; la plupart des bonnes bédés concept sont chez l'Association. Tout n'est pas au top, ya du bien chiant, ya du bien nul, mais ya aussi du Johann Sfar (je le présenterais certainement dans un autre billet).

Commençons par le fameux Moins d'un quart de seconde pour vivre. Déjà, je suis une adoratrice des digressions OuLiPienne (ouvroir à littérature potentielle) initiées par Raymond Queneau et François Le Lyonnais en 60. J'ai même crée mon propre Ou-x-po à l'âge de 13 ans ! l'OuLiTraMuPo (l'ouvrage à Littérature Traduite en Musique Potentielle). Un Ou-X-Po complètement naze et parfaitement inutile. Bref, Moins d'un quart de seconde pour vivre est une oeuvre OuBaPienne terriblement drôle. L'auteur joue de 8 cases identiques répétées à travers l'album et ne change que les bulles. Il construit ainsi une histoire fascinante mêlant un rocher question, un gars demi-enterré sous la terre et un crapaud blasé.

Trondheim - Moins d'un quart de seconde pour vivre
Moins d'un quart de seconde pour vivre, avec J-C. Menu, L'Association, 1990

Deuxième choix (par ordre de préférence), Gare Centrale. On se croit plongé dans un rêve, avec toutes les frustrations, blocages, non-sens, boucles, propre à nos délires de gros dormeurs. Les gens disparaissent précipitamment, les quais sont inaccessibles, les haut-parleurs assourdissent les passants et s'arrêtent net à chaque fois qu'une destination va être prononcée. Le coup de crayon de Duffour "à la Eisher" y est pour beaucoup dans la réussite de la BD.

Trondheim - Gare centrale
Gare centrale, avec J-P. Duffour, L'Association, 2001

Désoeuvré est paru l'année dernière sur lemonde.fr. Via ce récit autobiographique, l'auteur nous livre ses problèmes existentiels sur son métier d'auteur de BD. Je ne sais pourquoi, mais souvent les oeuvres les plus intéressantes (à mon goût) sont celles qui parlent de l'oeuvre. Comme un film sur les cinéastes ou l'écriture d'un scénario, où un poème sur la panne de la feuille blanche.

Trondheim - Désoeuvré
Désoeuvré, L'Association, 2005

Pour la route... Une dernière petite BD minimaliste très réussie, Mister O. Simple, mais efficace.


Mister O, Delcourt, 2002

(*) J'pense que ce genre de propos doit le déprimer au plus haut point, donc j'en rajoute une couche, huhu :)

dimanche 5 février 2006

Karl Four a encore frappé

A lire absolument : le récit d'un ex agent de sécurité qui s'est fait couillonner pendant plusieurs années par ses supérieurs de chez Carrefour. Entre espionnage, fausses preuves et traque de syndicalistes, le mecton a plus balancé que n'importe quel capo à Treblinka. Ça vaut son pesant de pirouettes et cacahouètes, foi de zigomar.

J'étais passé à côté sur Radical Chic, donc merci à l'e-consultant pour la news.

raaaaaaaaah !
Un lien bonux : (oldies but goodies)

dimanche 29 janvier 2006

Good night and good luck

Quoi de plus sympathique qu'une dernière séance à l'UGC Ciné-Cité un samedi soir. Se rendre tout frétillant dans une petite salle vide, apprécier une bonne toile, en sortir réjouit par l'intelligence du propos, délecter une bonne binouze au Globe avant qu'il ne ferme... Il est de ces petits plaisirs dont on se souvient une vie entière. Mais voilà, le destin en a voulu autrement et on ne m'y reprendra pas deux fois. Je sais pourtant que le rhum, et a fortiori celui de Guyane dénommé "La Belle Cabresse" a des effets léthargiques sur ma petite personne. Il n'a suffit que d'un pauv' petit verre de ce nectar pour tomber dans les vapes dès les teasers des films à venir.

Le drame, c'est que ce film est particulièrement bon ! Il s'agit d'une critique cinglante du maccarthysme. Vous savez, ce phénomène après guerre élaboré par le président Truman et appuyé par le sénateur Mc Carthy visant à dénoncer les citoyens américains qui auraient de près ou de loin un côté anarco-bolchévique, crypto-stalinien, ou un air un peu "tsoin-tsoin" - car tous les pédés sont des rouges, c'est bien connu. Bref, le film traite de la chasse aux sorcières opérée dans l'appareil d'état des années 50 et le soudain silence des médias quand il s'agit de dénoncer les vrais problèmes de société. En 1h33, injectez-vous une dose de documentaire historique et un concentré de critique du journalisme (toujours d'actualité) via ce cocktail un poil trop arrosé car très très bavard.

Ce deuxième film de Georges Clooney en tant que réalisateur ne manque donc pas de finesse. Le propos est bien appuyé, mais ne glisse jamais vers le moralisme ou le grand spectacle : il reste factuel. Il faut dire que Cloocloo (ça sonne zarb hein ?) connaît bien le sujet puisqu'il a lui même suivi des études de journalisme et que son père était dans la profession. Il faut donc s'attendre à un peu plus de contenu que dans un film de Spielberg ou Burton pour ne citer que les plus vendus (à tous les degrés). Mais il est fort conseillé de boire un p'tit caflard avant de s’engouffrer dans la salle noire sous peine de mélanger - comme moi - un TP sur les routeurs Cisco en plein discours d'hommage au journaliste Murrow. "Pour rester crédible et avoir un minimum de déontologie en tant que journaliste, il faut passer par le protocole de routage Eigrp et ne pas oublier de bien configurer le bande passante via la commande Bandwidth sur les ports DTE et DCE, afin d'optimiser le douloureux chemin vers la vérité".

Dernière chose, quand est-ce qu'ils se décideront à détourer les sous-titres de noir, non de dieu. Un film en VO et en noir et blanc, c'est déjà bien hard à regarder après une semaine de 6 jours. Mais quand en plus on ne lit pas un quart des sous-titres (un film en N&B jouant souvent sur la lumière) très intelligemment inscrits en blanc, ça fait beaucoup pour une alcoolique comme moi.

good night and good luck

dimanche 15 janvier 2006

Les mots à la con ou comment parler pour ne rien dire

Nous sommes tous des victimes des mots à la con, qu'on se le dise. Qu'ils prennent racine dans nos tics de langage ou qu'ils soient le signe de notre abrutissement le plus profond, les mots à la con se glissent dans notre logorrhée journalière. Vous savez, celle qui nous pousse à parler de sujets à la con dont on ne connaît rien, à des personnes qui ne savent répondre que des lieux communs.

  • Ecologie :
Affirmation idiote : A cause de l'homme, la planète se réchauffe, c'est l'hallu, on va finir par tous brûler.
Expression passe-partout : c'est clair, mais Vanessa, on meurt tous un jour tu sais.

  • Sexualité :
Intox à "ça se discute" : L'homme perd sa virilité, il met des crèmes et cocotte à donf. La métrosexualité gagne du terrain.
Surréalisme doublé d'une connerie sans nom : C'est certainement à cause des pesticides rendant nos hommes stériles qu'ils choisissent une autre orientation sexuelle.

  • Politique :
Laissez-passer à un argument débile : Si Sarkozy passe en 2007, on assistera à un véritable séisme dans la vie politique française.
Tiens, qu'on parle du loup : En même temps, au jour d'aujourd'hui, c'est le seul qui fait quelque chose. Et puis mon beau-frère s'est fait braqué sa gourmette par un sauvageon, ya plus d'saison.

C'est ainsi que naquis une idée démente dans la tête du talentueux Pierre Merle : écrire un livre sur ces mots (en gras, dans le texte). Aucun sujet n'est épargné et surtout pas les blogs ! Les journalistes et politicards en prennent également pour leur grade à travers de vastes sujets comme l'économie à deux vitesses, la boboïsation, l'utilisation d'expression bouche-trou de type entre guillemets jusqu'aux centaines de mots novlanguiens comme l'immobilisme actif, le terrorisme light, l'égalité positive ou bien l'électeur citoyen.

En somme, un régal pour nos pauvres petits esprits critiques. Ceux qui me côtoient savent que cette ouvrage occupe désormais une place de choix dans mon sac, prêt à être brandi tel un petit livre rouge.

les mots à la con


Sur le même sujet :

mardi 27 décembre 2005

Boutique de déco asiatique sur Bordeaux

Ok, Noël est passé et maman n'a pas trop appréciée votre cendrier en bout de porcelaine reconsituée alors qu'elle essayait d'arrêter de fumer. Votre papa quant à lui fini par être blasé de vos pulls guirlandes où trônent de magnifiques élans. Mais peut être que cela vous donnera des idées pour la prochaine fois.

La boutique en question s'appelle "Kara-e", un nom - si j'ai bien compris - qui désigne en japonais un style de peinture décorative chinoise issu de la dynastie des T'ang. On y trouve un peu de tout à tous les prix, mais l'activité semble beaucoup tourner autour des services à thé aux design chinois ou japonais.

Vous n'habitez pas sur Bordeaux ? Aucun problème, Kara-e livre dans toute la France. Vous pouvez passer commande sur leur site ou par l'intermédiaire de Price Minister ou Ebay. Jetez également un coup d'oeil à leur site Web, de nombreuses photos vous y attendent.

Le dernier mot est pour la boutique : très chaleureuse, accueil parfait :)

service à thé chinois

Kara-E
6, rue Saint-Sernin
33000 Bordeaux

mercredi 7 décembre 2005

Desperate Housewives, désespérément républicain.

Mais dites donc madame Michu ? Qu'est-ce que Desperate Housevives (beautés désespérées) ? Mais comment ça monsieur Mireille ! Vous me voyez fort étonnée de vous apprendre cela ! C'est nouvelle série à la mode dont sont fan les amerloques. Comme moi, vous avez du en entendre parler, un peu comme LOST cet été. Elle fait partie de ces séries que l'on souhaite voir pour regagner un peu de vie sociale au boulot, car tout le monde, de la secrétaire de direction à la technicienne de surface jusqu'aux commerciaux du premier étage, en parlent.

Voilà une série qui, au premier abord, intrigue. Un titre aguicheur, un générique "cosmétiquement pas mal" et une classe moyenne, banlieusarde jusqu'aux homoplates, resplendissante dans toute sa médiocrité. On salive ! On veut du spectacle ! De la vieille bourgeoise tueuse ! De l'adultère en quantité industrielle ! Des palettes d'anecdotes croustillantes !

Certes, de tout ceci, il vous en est offert. Mais encore faut-il supporter ce que le film soutient. Derrière ces airs de critique de l'Amérique profonde à la Dogville, se dissimule un bon gros flan bien flasque, bien mou, qui vous appâte par son enrobage, mais fini par vous donner des flatulences.

Comme dirait un proverbe bien connu, mieux vaut se méfier du silence des pantoufles que du bruit des bottes. Et pardi ! Parmi les sujets puissamment réac' de la droite républicaine bien tradi, on retrouve en vrac :

- la peine de mort que deux protagonistes défendent dans un état où elle n'est pas pratiquée,
- des fauteurs qui payent toujours pour leur méfait. L'ordre est ainsi toujours rétabli,
- des personnages secondaires qu'il importe peu d'éliminer,
- l'adultère vécu comme le pire des pêchers,
- une glorification des valeurs familiales, de la vie de femme au foyer, ébranlée parfois par quelques mésaventures certes, mais toujours avec empathie,
- la présence d'une démocrate (Eddie) évidemment putasse, mauvaise et trompeuse,
- des pédés qui se font casser la gueule, ou dépeints comme des pervers détraqués,
- des asiats qui servent les riches blancs-becs,
- des porto-ricains catholiques sans aucune morale,
- l'avortement totalement occulté dans un débat où il aurait mille fois pu figurer…

On secoue le tout pas trop trop fort, histoire de rester dans le mou tendance gras du bide, et on obtient une auto-critique complaisante et bien teinté politiquement.

Résumons ainsi brièvement qu'est-ce que représente pour le public les personnages de cette série.

Susan est totalement transparente. En un demi-épisode, on peut la cerner et s'identifier. Forcément célibataire pour qu'elle puisse s'envoyer de la chair fraîche, elle semble avoir été conçue pour être au centre de la série, avant que Bree ne lui vole la vedette.

Bree Van de Camp, c'est la femme de la haute, qui sait garder sa dignité. Elle sait recevoir et paraître. Il s'agit également du personnage le plus charismatique. Nul doute que les créateurs de la série se sont amusés avec les traits de sa personnalité, sa caricature tendant souvent vers le burlesque.

Lynette Scavo incarne le fantasme de la revanche de la femme sur l'homme, elle abandonne ainsi son rôle de femme au foyer pour revenir à sa brillante carrière, et bien sûr, elle y fait des étincelles.

Gabrielle est la petite peste amorale qui s'envoie en l'air avec son jardinier. Elle sert d'échappatoire pour soulager les fantasmes de notre bonne vielle ménagère de moins de 50 ans - comme aiment dire les journalistes.

Et les hommes me direz-vous ? Certifiés 100% meuble. Ils sont lâches, banals, détestables. Il est clair qu'ils ne font pas partie de la cible visée. Ils n'ont d'ailleurs aucune vie propre une fois sortie du champ de la caméra.

Et ma conclusion à tout cela ?

Décidemment, toutes ces nouvelles séries me débectent toutes plus les unes que les autres. Le fait qu'elles soient sacrément populaires me fout le bourdon. Sociologiquement cependant, elles peuvent avoir un intérêt. Il faut voir cela comme un portrait fidèle de l'Amérique moderne décomplexée, vu de l'intérieur. Dommage par contre qu'on s'en lasse aussi vite...

Je me retrouve ainsi à la recherche d'une vraie bonne série doté d'un zeste d'originalité et de critiques sincères. Six feet under m'a l'air déjà beaucoup plus à mon goût, mais je suis sûre qu'on peut trouver mieux. Une idée ? (Toute époque confondue)

samedi 19 novembre 2005

C'est fini les conneries !

C'est décidé, je vire tous les billets en rapport avec SRC Bordeaux. Fini la bataille pour ce mot clef. Depuis que j'ai installé Google Analytics, qui est ma foi pas mal du tout, j'ai pris conscience que PERSONNE ne venait sur ce site grâce à ce mot clef. De plus, ça ne m'amuse pas plus que ça de parler de mes études. So boring...

Apparemment mes visiteurs sont beaucoup plus intéressés par la vie d'Hakim El Karoui qui me ramènent dans les 15 visites par jour, suivi de très près par la console de jeux néerlandaise, j'ai nommé la digiBLAST. (Curieux mélange !)

Vient ensuite un de mes premiers billets sur les charlots, un autre sur Trillian, le billet qui fait mal à la tête sur Damien Le Guay et une timide entrée de la la GP2x et Marine Le pen, deux mots clefs où je suis un peu plus mal classée. Les références de produits High Tech apparaissent aussi assez souvent dans les mots clefs.

Tout cela me donne en partie raison sur le futur site sur lequel je suis entrain de réfléchir... Plus d'infos bientôt !

                 

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